Formation Secourisme en Montagne
à la Clusaz

Date de publication : May 14, 2019

Nous étions 13 participants, venus de différents CAF de la région à nous retrouver à 8h00 au gîte "Le Vieux Madrier" aux Confins, autour d’un café-croissant.

Organisé par Marc Petitot, instructeur Ski alpinisme - CAF Annemasse, et sous la direction de Christophe Akelian, pompier professionnel au SDIS 74 et membre du GSMSP, et de Claire Vallennet, médecin urgentiste au CHAL et pompier volontaire, ce week-end s'est déroulé du samedi au dimanche 11 et 12 mai 2019 .

La séance a débuté par une présentation des intervenants (Marc, Claire, Christophe), puis un tour de table de tous les participants. Chacun s'est présenté en racontant son vécu en matière d’accident et de secours éventuels.

Christophe présente ensuite en détail le fonctionnement du SDIS 74 (nombreux engagements hélico, jusqu’à 25 par jour sur le dépt 74). Celui-ci est le plus riche de France en personnel et en matériel.

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Il explique comment il doit prioriser les engagements hélico en tenant compte des urgences en cours ou potentiellement à venir. Pour les appels de secours, il nous conseille de composer le 112 en priorité plutôt que les Nos des PGHM car plus sûr d’aboutir et surtout pas de mise en attente. De plus, l’appel au 112 est enregistré et si personne ne répond immédiatement en cas de surcharge d’appel, un opérateur nous recontacte l'appelant dès que possible.

Il nous donne ensuite certaines consignes avant l’arrivée de l’hélico en cas d'accident : 2 bras levés, en forme d’« Y » pour Yes - Skis au sol et non plantés en croix dans la neige - arrimer ou se coucher sur tout ce qui peut bouger et se faire emporter par les pâles. Le responsable se tient debout face à l’hélico avec lunette ou masque et un tissu de protection (par ex. buff) sur le visage.

Souvent il n’y a pas de réseau GSM en montagne > si possible prendre une radio de secours avec canal Emergency.

Pour le DVA : Christophe rappelle que la charge minimum des piles au départ d’une course ne doit pas être inférieure à 50%

Après une pause repas vers 13h00, vu les conditions météo exécrables, on reste à l’intérieur pour la suite du cours. L’après-midi, Claire nous présente les différentes pathologies auxquelles on peut être confrontés lors d'un accident (fractures diverses, traumatisme crânien, arrêt cardiaque, gelures, hypothermie, MAM (mal aigu de montagne), ophtalmie, etc.

Elle insiste sur le fait que d’une façon générale et dans quasi tous les cas : il ne faut pas donner à boire, ni à manger à la victime et l'isoler du froid. Surtout : on ne déplace pas une victime en hypothermie (risque mortel d’afflux de sang au niveau du cœur).

Des informations sont ensuite dispensées sur le contenu de la trousse à pharmacie : (liste non exhaustive)

Couverture de survie - Gel pour les mains - Gants - Compresses stériles - Filet en bande (pour tenir un pansement sur la tête par exemple) - Ciseaux à embout rond - Embout buccal (pour bouche-à-bouche).

La tête pleine d'informations nouvelles ou remémorées, nous dégustons une délicieuse tartiflette servie par le gardien et la gardienne.

Le dimanche, après un copieux petit-déjeuner, reprise du cours en salle avec quelques rappels de consignes importantes : (explications sur l’ANENA – se renseigner avant la sortie, consulter le BERA (le terme de BRA a été modifié avec l’adjonction du « E » pour insister sur le fait qu’il s’agit d’une Estimation) - ne pas hésiter à renoncer, mettre un casque en ski de rando (autant à la montée qu’à la descente), en cascade de glace, il peut y avoir un risque d’avalanche venant d’en haut > ne pas hésiter à s’équiper d’un DVA, attention aux corniches : sonder pour s’assurer qu’on n’est pas dans le vide, etc

Comportement en cas d’avalanches :

Si en direct : observer le déroulement.

Ensuite : ne pas toucher les indices.

Regrouper tout le matériel perso en dehors de la coulée.

Ne pas rapprocher du chien des secouristes, ni le perturber.

Ne pas hésiter à sonder 20 m. plus loin que la coulée, car des corps peuvent se retrouver en dehors de cette coulée en glissant sous la neige vierge. C’est déjà arrivé.

Ensuite on s’exerce dans le gîte à différents rappels du PSC1 (utilisation du DSA -défibrillateur semi-automatique-, massages cardiaques sur des mannequins, etc.)

Vers 10h00 environ on se rend tous sur le terrain en dessus des Confins sur une vieille coulée d’avalanche au bas de la combe du Grand Crêt.

On a enchaîné différents exercices :

• Sondage groupé en « S »

-Écartement entre les sondeurs : bras levés, soit environ 2 m.

-Marquer la ligne de départ du sondage (à gauche et à droite).

-Le leader donne les ordres : sonde enfoncée à 1,50 m. puis un pas à droite > sonde enfoncée, encore un pas à droite, sonde enfoncée, un pas en avant et ainsi de suite en alternant successivement un pas à gauche et un pas à droite.

• Recherche multi-victimes avec DVA.

• Sauvetage de victimes (2 mannequins, un conscient et l’autre inconscient) tout en appelant les secours.

• Exercice de pelletage en « V » puis dégagement de la victime.

Vers 16h00, débriefing final lors d’un tour de table au gîte.

Un week-end très intéressant et très instructif dans un gîte confortable avec une ambiance agréable et conviviale de chaque participant.

Merci à Marc Petitot d'avoir mis sur pied cette formation et merci aux deux professionnels pour tout ce qu'ils nous ont appris durant ce week-end.

Yvon

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